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Les 5 enjeux dans le secteur de la construction pour 2024

BTP tendance 2024

En 2024, le secteur du BTP fait face à une multitude de défis qui exigent des adaptations stratégiques et technologiques de la part des entreprises pour assurer leur résilience et leur croissance.

Nous vous présentons ici une synthèse des principaux enjeux pour 2024 et comment l’utilisation du numérique (au travers des plateformes collaborative et du BIM) peut aider les entreprises du secteur dans leurs défis. 

Au sommaire

Contexte général du secteur du bâtiment

L’activité du BTP en 2023 a globalement à baissé de 0,6% en volume selon la FFB. 

 

Cette diminution s’explique principalement par le recul de 7,8 % des chantiers de logements neufs. Avec seulement 286 000 mises en chantier 2023, le secteur s’approche de son niveau historique le plus bas.

Nous étions alors en 1990, année avec seulement 275 000 unités mises en chantier. En 2024, la tendance des mises en chantier se maintient à -20%.

tendance FFB 2024

Ralentissement économique, incertitudes politiques, conditions de financement… Plusieurs facteurs et acteurs du secteur contribuent à cette tendance. Si les consommateurs sont devenus plus prudents dans leurs investissements immobiliers, les conditions d’accès au crédit sont également plus difficiles

 

À cela, s’ajoutent des coûts de construction toujours plus importants, en raison notamment d’une augmentation du prix des matières premières et d’une exigence toujours plus accrue en matière de normes énergétiques. 

Quels sont les enjeux de 2024 dans le BTP ?

La pénurie de main d’œuvre

La pénurie de main-d’œuvre qualifiée devient un défi pour le BTP. Selon l’enquête annuelle 2023 « Besoins en main-d’œuvre » menée par Pôle Emploi les employeurs français du BTP envisageaient de recruter 261 000 salariés en 2023. 74 % de ces recrutements étaient estimés comme difficiles.

 

Les projets de construction, de plus en plus complexes, nécessitent des compétences spécialisées telles que des ingénieurs, des scientifiques des données et des programmeurs de logiciels.

 

Pour faire face à cette pénurie, les entreprises du BTP adoptent diverses stratégies :

La rénovation énergétique des bâtiments

Les entreprises doivent se tourner vers des matériaux innovants comme le bois lamellé-croisé, le béton bas carbone, ou les isolants naturels. Les techniques de construction comme les bâtiments passifs ou les toits végétalisés doivent être davantage promues.

 

Les certifications environnementales (LEED, BREEAM) peuvent guider les projets vers une meilleure performance écologique. De plus, des politiques de subventions et de crédits d’impôt pour les constructions vertes peuvent encourager cette transition.

 

Ouvriers du bâtiment, chefs de chantier, architectes : on estime qu’il faudra créer 170 000 à 250 000 emplois supplémentaires d’ici 2030 dans la rénovation énergétique des bâtiments.

Isoler le bâti existant et adopter des modes de chauffage moins carbonés sont les voies d’une modération nécessaire de nos émissions de gaz à effet de serre. Pour y parvenir, il faudra mobiliser 20 à 30 milliards d’euros d’investissement annuel supplémentaire dans la rénovation d’ici la fin de la décennie.

 

Un effort financier qui ne saurait à lui seul suffire. Y aura-t-il assez de bras dans le secteur de la construction déjà en pénurie de main-d’œuvre ?

La rénovation énergétique des bâtiments

Les entreprises doivent se tourner vers des matériaux innovants comme le bois lamellé-croisé, le béton bas carbone, ou les isolants naturels. Les techniques de construction comme les bâtiments passifs ou les toits végétalisés doivent être davantage promues.

 

Les certifications environnementales (LEED, BREEAM) peuvent guider les projets vers une meilleure performance écologique. De plus, des politiques de subventions et de crédits d’impôt pour les constructions vertes peuvent encourager cette transition.

 

Ouvriers du bâtiment, chefs de chantier, architectes : on estime qu’il faudra créer 170 000 à 250 000 emplois supplémentaires d’ici 2030 dans la rénovation énergétique des bâtiments.

Isoler le bâti existant et adopter des modes de chauffage moins carbonés sont les voies d’une modération nécessaire de nos émissions de gaz à effet de serre. Pour y parvenir, il faudra mobiliser 20 à 30 milliards d’euros d’investissement annuel supplémentaire dans la rénovation d’ici la fin de la décennie.

 

Un effort financier qui ne saurait à lui seul suffire. Y aura-t-il assez de bras dans le secteur de la construction déjà en pénurie de main-d’œuvre ?

Améliorer la collaboration autour des maquettes et plans avec tous les acteurs du projet

Une augmentation du coût des matériaux

La crise du COVID a provoqué un ralentissement de la production de matériaux de construction, voire un arrêt définitif pour certains.

Lorsque l’activité a repris, la demande a été très forte, notamment pour les États-Unis et l’Asie. Or, les usines ont repris leur production lentement et les délais de livraison se sont allongés. Du matériel vient toujours à manquer aujourd’hui.

 

À ces pénuries, s’ajoute une flambée des prix des matériaux, notamment du bois, du PVC, de l’acier… La Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb) estime que « les entreprises artisanales du bâtiment font face à une hausse moyenne de 18 % des prix des matériaux » au 1er trimestre 2022.

 

La hausse des prix de l’énergie, notamment du gazole non routier, a un impact direct sur la profession. En effet, le prix du transport maritime est en hausse. Si bien que le montant de l’importation d’un conteneur depuis la Chine a été multiplié par 6 comparé à 2019.

 

Si en décembre 2021, 60 % des entreprises constataient des retards d’approvisionnement, selon Les Echos Entrepreneur, aujourd’hui l’allongement des délais de livraison s’est amélioré. Ces difficultés d’approvisionnement ont eu pour conséquence le retard ou le report des chantiers.

 

L’augmentation des coûts des matériaux et de l’énergie a donc un impact significatif sur les marges bénéficiaires des projets de construction. Cette situation oblige les entreprises à rechercher des méthodes pour optimiser leurs performances et réduire les coûts.

 

De nouvelles méthodes de construction

Les nouvelles méthodes de construction, telles que les constructions modulaires et l’impression 3D, offrent des solutions innovantes pour réduire les coûts et les délais de construction.

Ces technologies permettent une production plus rapide et moins coûteuse, répondant ainsi à la demande croissante de logements abordables.

 

L’avènement de la construction ‘hors site’ ou ‘off site’.

 

La construction ‘hors site’ ou ‘pré-fabriqué’ prend son essor ces dernières années et va continuer à être un moteur important pour construire plus vite tout en réduisant le coût de la construction.

 

La construction ‘hors site’, ou ‘off site’, désigne une méthode de construction où les éléments de bâtiment sont fabriqués en dehors du site de construction principal, souvent dans des usines, avant d’être transportés et assemblés sur le site final. Cette approche permet de contrôler la qualité des composants dans un environnement optimisé, ce qui peut réduire les délais de construction, les coûts et les déchets.

 

Les enjeux principaux de cette méthode incluent la nécessité de précision et de coordination logistique pour le transport et l’assemblage des composants sur site.

 

Cependant, malgré ses avantages, cette méthode fait face à plusieurs freins. Parmi ceux-ci, on compte la réticence des acteurs traditionnels à changer leurs pratiques, le besoin d’investissements initiaux élevés pour mettre en place des installations de production adaptées, et les défis réglementaires liés aux normes locales de construction.

La digitalisation et automatisation via les logiciels de gestion

La digitalisation transforme profondément le secteur du BTP, rendant les outils numériques indispensables pour les artisans et leurs entreprises.

L’adoption de technologies comme le BIM (Building Information Modeling) révolutionne la conception, la construction, et la gestion des bâtiments, améliorant la prise de décision et les performances à travers le cycle de vie des projets.

 

Pour tirer pleinement parti du BIM, les entreprises doivent non seulement investir dans des logiciels spécialisés tels que les Environnements de Données communs (ou CDE) et autres plateformes collaboratives BIM, mais aussi être accompagnée pour intégrer ces outils au sein de leur entreprise.

 

Les gouvernements peuvent encourager cette transition par des incitations financières et des régulations qui favorisent l’adoption du BIM. De plus, la standardisation des formats de données et des protocoles de communication est essentielle pour garantir une interopérabilité efficace entre différents outils et parties prenantes.

 

Les avantages de cette transformation numérique comprennent :

 

1_ Amélioration de la collaboration 

Les outils BIM facilitent la collaboration entre tous les intervenants d’un projet en offrant une plateforme centralisée pour partager des informations et des maquettes numériques détaillées.

2_ Réduction des erreurs et des coûts 

  1. Grâce à la visualisation en 3D et à la détection automatique des conflits, les outils BIM aident à identifier et résoudre les problèmes potentiels avant la construction, ce qui réduit les erreurs et les coûts imprévus.

3_ Efficacité accrue dans la planification et l’exécution 

  1. Les outils BIM permettent une planification plus précise et une gestion optimisée des ressources, améliorant ainsi l’efficacité et la rapidité d’exécution des projets.

4_ Maintenance facilitée des bâtiments

En intégrant des informations détaillées sur les matériaux et les systèmes utilisés, les outils BIM fournissent une base de données précieuse pour la gestion et la maintenance à long terme des bâtiments.

L’adoption des technologies encore plus avancées

Le BTP intègre des technologies avancées comme la géolocalisation, les semelles connectées, et la réalité virtuelle pour améliorer la sécurité et les conditions de travail sur les chantiers. Ces outils permettent de réduire significativement les risques d’accidents et de faciliter la formation des travailleurs.

Les outils connectés offrent également :

Cette évolution vers des chantiers connectés marque un tournant dans le secteur, promettant des gains en termes de sécurité et d’efficacité opérationnelle.

Conclusion

Les défis économiques, les incertitudes politiques et les difficultés d’accès au crédit sont autant de facteurs qui contribuent à une situation difficile pour le secteur du bâtiment.

 

Parallèlement, la pénurie de main-d’œuvre qualifiée, la hausse des coûts des matériaux, et la nécessité de répondre à des normes énergétiques de plus en plus strictes posent des obstacles supplémentaires au secteur.

 

Cependant, ces enjeux présentent également des opportunités pour adopter de nouvelles méthodes de construction et technologies, telles que la construction ‘hors site’, la digitalisation, et l’automatisation des processus.

 

Ouverture vers les Outils Numériques et le Rôle des Environnements de Données Communs (CDE)

 

Face à ces défis, l’adoption des outils numériques, notamment les Environnements de Données Communs (CDE) comme le propose AxeoBIM et le BIM (Building Information Modeling), est cruciale pour améliorer la performance du secteur du BTP. Voir l’article sur les solutions numériques face aux enjeux du BTP pour 2024.

 

En 2024, l’intégration des technologies avancées et des outils numériques continuera d’accompagner les tendances du BTP, en offrant des solutions innovantes pour répondre aux enjeux économiques et environnementaux. En investissant dans ces technologies et en favorisant leur adoption, les entreprises du BTP pourront non seulement surmonter les défis actuels, mais aussi se positionner avantageusement pour l’avenir.

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